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FRANZ SCHUBERT (1797-1828)

Les pièces lyriques D 899 Op.  90, D 935 Op 142 et les 3 pièces pour piano D 946 ont été composées entre l’été de 1827 et le mois de mai de 1828. Schubert souscrivit de bonne grâce au titre définitif de Impromptus donné par l’éditeur Haslinger aux quatre pièces de l’opus 90 et numérota les quatre pièces de l’opus 142 comme la succession normale des premières. Les 3 pièces D 946 édités 40 ans après sa mort n’ont pas reçu le même titre… qu’aurait fait Schubert ? Très probablement un troisième cahier d’impromptus… après les avoir élagués, car ils sont dotés de plus de développements qu’habituellement ? On appelle volontiers aujourd’hui ces 3 dernières pièces Impromptus posthumes. La merveilleuse spontanéité mélodique et l’éclosion perpétuelle de chants trouvent un aboutissement dans les formes musicales brèves qui caractérisent Schubert. Si des doutes persistent à ce sujet il suffit de se tourner vers les innombrables fleurs d’inspiration de l’ensemble des lieder (600 environ !) auxquels Schubert a donné ses lettres de noblesse. Veuillez noter que dans l’interprétation de ces 3 cycles de pièces pour piano lors des deux récitals de cette saison, on ignorera la transposition que l’éditeur a fait de l’Op. 90 No. 3 vers sol majeur, il sera donc interprété dans sa tonalité originale : sol bémol majeur.  Pour la première pièce D 946 vous entendrez également le passage en la bémol biffé par Schubert lui-même et qui a été repris dans quelques éditions. Finalement, l’ensemble de pièces sera joué non pas en suivant l’ordre des opus mais selon un flux dicté par leur proximité tonale*.